De Darmont à Maltemoulin

**Hamdoc Marish** Messages : 4 Date d'inscription : 27/01/2020

Le départ des Gnomes

Le soleil s'élève doucement au-dessus de Darmont, mais les premières brises annonciatrices de l’hiver se font déjà ressentir. La compagnie est de retour dans le Duché d’Aumont que depuis peu de temps, mais les galères c’était déjà multiplié.
Hamdoc souhaitait à l’origine atteindre Souane afin de faire le plein d’arme et revendre le tout à Harlesanje. Malheureusement la guerre de succession n’est pas encore fini et il fût contraint de rejoindre Darmont.
Ce détours est d’autant plus gênant qu’après une bonne journée à visiter les forgerons de la ville, il doit désormais revenir sur ses pas pour atteindre Harlesanje. C'est une perte de temps qui risque de grandement diminuer la rentabilité du voyage.
Puis parcourir une telle distance avec une telle charge ce n’est jamais simple, la charrette à bras peine à contenir les quatre vingt piques achetés la veille et l’ensemble des gnomes de la compagnie ont leurs sacs chargés à ras bord.

La compagnie s’était levé de bon matin afin d’être prête à partir rapidement, les gardes étaient en train de finir de contrôler leurs fusils et leurs matériels tandis qu’Hamdoc lui s’occupait personnellement de contrôler le contenu de la charrette et veiller à ce que les piques soient équitablement réparties pour faciliter la tâche aux gnomes qui s'occuperont de la tirer aujourd’hui, mais surtout faire en sorte qu’ils ne soient pas obligés de ramasser des piques à chaque fois qu’un caillou ébranlera la charrette.

- Hamdoc les hommes sont prêts, nous disposons de 3 semaines de vivres et de suffisamment de matériel pour faire face aux problèmes que nous risquons de rencontrer sur la route, dit une voix qui interrompit Hamdoc à la fin du contrôle

Il reconnut immédiatement la voix, il s’agissait de celle d'Heldri, le dizainier de la ligne d'arquebusier mais également et surtout son bras droit dans la gestion des gardes.

- Bien, aide moi à emballer correctement les piques et ne perdons plus un instant, la route risque d'être longue aujourd'hui, nous marcherons rapidement afin de pouvoir atteindre Kerioudous avant la nuit, cela risque de déplaire aux hommes mais s'ils veulent dormir au chaud ce soir pas le choix, répondit Hamdoc.

Heldri rejoignit Hamdoc et il l’aida, à deux les gnomes ne mirent pas plus de quelques minutes à parfaire le chargement de la charrette.

- Cela risque d’être difficile d’atteindre Kerioudous en si peu de temps, nous sommes tous lourdement chargé, de plus nous devrions penser à faire l'acquisition de vêtement adéquat pour faire face à l’hiver. dit Heldri tout en redescendant de la charrette.

- Nous verrons bien, il y a un village au milieu du trajet, nous ferons en sorte d’y être pour midi afin de permettre à nos hommes de se reposer un instant, nous verrons bien s’ils nous restent suffisamment de force pour atteindre notre objectif du jour. Au sujet des vêtements j’espère bien en trouver sur la route avant d’atteindre Verval. Je ne pense pas qu’il soit difficile d’en trouver dans un village en cette période de l’année.

- Très bien, répondit Heldi à Hamdoc avant de se tourner vers les gardes.
En position ! les mousquetaires en arrière, deux paires de tireurs sur les flancs de la charrette et le reste en avant et toujours en duo, vous garderez un espace de deux mètres entre chaque paire. Soyez vigilant et si des bandits nous attaquent pas de quartier. s'exclame-t-il de manière forte et claire en Gnome afin que l'ensemble des gardes puissent entendre les instructions.

Les gardes se mirent immédiatement en position, ils étaient expérimentés et habituée à suivre les ordres sans broncher, aucune contestation ne se fit entendre dans les rangs au sujet de la marche forcée. Ils savaient que si un tel effort leur était demandé c’est qu’ils transportaient une cargaison importante.
Heldri alla se placer entre les deux pairs qui marchent en avant de la caravane tandis qu’Hamdoc lui préféra prendre position devant les mousquetaires juste derrière la charrette.
Puis la Compagnie du Gnome Joyeux se mit à marcher rapidement en direction du village de Kerioudous en suivant la route.

**Narrateur** Admin Messages : 90 Date d'inscription : 03/01/2019

Modération

[Les températures sont fraîches dans le comté de Darmont en ce huit octobre. Mais pas insurmontable. Pas de jet de moral pour le moment.
Jet sur la table de rencontre : Rien ne se passe. La compagnie arrive donc à Kerioudous en fin d'après midi.]

**Hamdoc Marish** Messages : 4 Date d'inscription : 27/01/2020

La journée fut exténuante pour Hamdoc, bien qu’il ait l’habitude de marcher à longueur de journée, l’effort mêler à la crainte de rencontrer une embûche ne faisait pas bon ménage. Bien que cela lui fasse du mal de se l'avouer, il doit bien admettre que les routes d’Aumont sont agréables à parcourir, même si les paysages ne sont pas aussi magnifiques qu’aux abords de Stromgard, le froid qui ratisse le Duché est d'une certaine manière agréable et bien que la neige soit un handicap majeur lors des déplacements les paysages en sont embelli au point que certain endroit soit à couper le souffle.

La compagnie était exténuée, mais les gnomes réussirent tout de même accomplir leur mission du jour, malgré l’importante cargaison de Piques et la surcharge des sacs.

Vers la fin de journée Hamdoc rejoignit Heldi à l’avant afin de finir le trajet au côté de son dizainier. Puis il stoppa la caravane à une centaine de mètres du village avant de se retourner en direction des gnomes.

- Je vous accorde quelques minutes pour boire et vous reposez, je veux que le tireur de la charrette soit remplacé par un autre. Les mousquetaires vous passez devant et les tireurs en arrière. Je veux deux belles colonnes, nous sommes la compagnie du gnome Joyeux donc vous marcherez au pas le torse bombé et le sourire aux lèvres, certain villageois s'arrêteront certainement à notre passage pour se moquer de nous mais ni faite par attention. Dit-il en langue Gnome.

Les gardes ne se firent pas prier et certains allèrent se poser tranquillement dans les herbes qui bordent la route, le temps pour d'autres de boire et de choisir celui qui aller devoir tirer la charrette pour les cent derniers mètres.

Une poignée de minutes plus tard la compagnie reprit sa marche en direction du village, la nuit commençait déjà à tomber. Ils ne devaient pas perdre un instant de plus.
Hamdoc se trouvait à l’avant de la caravane, un large sourire égaillé son visage et il bomba le torse mettant ainsi en avant sont arme Gnome. En entrant dans le village il s’intéressa immédiatement aux boutiques et ateliers mais surtout il chercha du regard une auberge et un endroit pour mettre à l’abri sa charrette et la précieuse cargaison de pique.

**Narrateur** Admin Messages : 90 Date d'inscription : 03/01/2019

Modération

Ambiance ?

Le village comprend une grande auberge, et plusieurs tavernes qui seront sans doute disposées à accueillir les gnomes si d'aventure les lits étaient tous occupés à l'auberge. L'accueil fait à la compagnie est glacial partout, sinon moqueur. Il faut dire que les gnomes de la compagnie du gnome joyeux ne sont pas spécifiquement connus ou reconnus dans la région, et cela n'a donc rien d'étonnant. Kérioudous n'est, du reste, pas une grande communauté. On y trouve essentiellement des échoppes liés aux productions locales, et quelques échoppes important du matériel, des outils et des vêtements et autres biens de consommation divers depuis les bourgades voisines.

La petite ville est toutefois typiquement celte, et les habitants sont donc plus ouverts aux races inférieurs qu'ils ne le seraient ailleurs. Cela dit, il n'est jamais bon de frayer avec les gnomes, et les regards restent donc méfiants. La plupart des commerçants cherchent à régler leurs affaires rapidement avec le jeune Hamdoc, de peur de n'être vu en sa compagnie que trop longtemps. Les échanges se font donc rapides, et Hamdoc a rarement l'occasion de négocier.

Du reste, la communauté se compose d'environ cent à cent cinquante maison, rurales, aux murs de torchis, aux fondations de pierre et aux toits de chaume. Une palissade de bois l'enserre en une enceinte qui n'offre qu'une protection assez limitée contre les agresseurs. Quelques grosses maisons de marchands à colombage se dégage du lot, et dépassent au centre du village. Elles font d'ordinaires deux à trois étages, et, comme le veut la tradition Aumontoise, sont peintes de couleurs chatoyantes qui indiquent la profession de leurs propriétaires. Là, les rues sont pavées et un peu plus propre, autour d'une grand place qui comprend une petite fontaine de pierre se pressent une église de granite gris, typiquement celtique, laquelle comprend un clocher séparé qui fait sans doute également office de beffroi et de tour de guet, une halle, laquelle est déserte ce jour de la semaine, et une grosse bâtisse en forme de L qui comprend une cour intérieure, et de nombreuses tables, bancs et chaises. L'écriteau en bois en forme de sanglier au dessus du porche indique clairement qu'il s'agit de l'auberge.

Les habitants, propres sur eux, et généralement assez soigneux (du moins quand ils ne reviennent pas des champs), sont habitués à la mode celtique plus qu'Aumontoise. Les braies à carreaux multicolores et les rayures y sont donc monnaie courante. On agrémente généralement ces dernières de gilets en laine de mouton, et de chemise ou tuniques de lin. Enfin, les bérets et coiffes sont fréquents, et généralement agrémentés de jolies décorations colorées. Les bijoux et signes extérieurs de richesse sont toutefois relativement rares. L'accent est ici typiquement celtique, et si tout le monde parle le Valien, ils font néanmoins un effort et s'adressent au gnome en Francique ou en Danien selon les cas ...

[Tu peux trouver dans ce village, toutes sortes de céréales, du lard, des viandes bobines, des outils (vendus assez chers), du bois brut, de charpente et des pièces d'artisanat liés à l'artisanat du bois. On y vend également du fromage, des légumes, des fruits, du cuir, ainsi que du gibier, et donc, naturellement, des pièces d'artisanat en cuir. Pas ou peu de fourrures en revanche, ou en tout cas pas de fourrures de grands animaux.]

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