Shéogorath

**Shéogorath** Messages : 32 Date d'inscription : 06/01/2020

Fiche de personnage

Identité

Nom : Aucun
Prénom : Shéogorath
Maison : Aucune
Race : Humains
Origine : Seigneuries Varègues
Langues parlées : Haut Danien - Varègue
Age : 51 ans
Sexe : Homme
Alignement : Chaotique Mauvais
Religion : Sataniste
Taille : 176 cm
Poids : 76 kilogrammes
Autre Compte : Aucun autre

Fiche de Stats

Bonus de Race : Humain (+25% de Réputation / 1 Aptitude Spéciale supplémentaire)
Total de Points de Compétences : 4+(4*3) = 16 pts

10 points pour 10 Compétences
4 points pour 1 point de vie supplémentaire.
2 points pour 2 points de commandement.

Informations du RP

Description psychologique : Shéogorath est fou. Non, pas "fou" dans le sens inconscient, il est fou à lier et à enfermer. C'est un psychopathe, mythomane, manipulateur, sadique. Pour couronner le tableau, il admire la mort et la souffrance, surtout psychologique. Le sorcier ne haït pas nécessairement ses victimes, à vrai dire, c'est rarement personnel et Shéogorath n'a cure de leur existence misérable. A cela, Shéogorath ne les méprise pas non plus, du moins pas particulièrement. Ils ne sont rien, lui est tout. Après tout, le dragon n'accorde aucune attention à la fourmis, il sait qu'elle existante, mais ne s'en formalise pas.

Pour Shéogorath, la vie est un jeu, une blague, une farce, une représentation de théâtre ou un concert permanent. Le vieillard aime jouer avec ses victimes, il aime les torturer par les mots, les faire douter de tout, sauf de lui bien sur. Après réflexion, Shéogorath aime une chose : être reconnu, adulé et idolâtré. Il n'aime que lui-même. Ne vous méprenez pas, tout ce que fait Shéogorath ne fait pas parti d'un complot diabolique pour soumettre le monde, ah ça non ! Shéogorath s'amuse des mortels comme un dieu le ferait, il joue avec eux, il se joue d'eux. Mais toujours rien de personnelle, ils étaient là au mauvais endroit, ou bien le sorcier a entendu parlé de leurs noms et s'est imaginé jouer avec eux. Jouer ... rire ... se lasser.

Car si une chose est inéluctable, c'est que tôt ou tard, la présence de son jouet finira par l'importuner et le lasser. Ce jour là, Shéogorath n'hésitera pas à casser son jouet, afin que personne ne s'en empare. Le droit de la propriété, tout ça. Tout ce que Shéogorath touche, Shéogorath se l'approprie. Et Shéogorath ne partage pas. Le dragon partagerait-il avec la fourmis ?

Mais ne vous méprenez pas, si il est indéniablement fou, Shéogorath n'en est pas moins brillant, cultivé et éloquent. Ses compagnons juraient même l'avoir déjà vu parler aux morts. Enfin, feu ses anciens compagnons, victimes de malaises cardiaques, oui groupé. Une épidémie surement, enfin, c'est ce qu'à supposé Shéogorath ... mais il est pas médecin. Oh ... et Shéogorath raffole du fromage !
Description physique :

La sagesse de Shéogorath n'a d'égal que son âge avancé, du haut de ses 51 ans qui ne l'ont pas épargné. Sa chevelure brune grisonnante, presque blanche à certains endroits, est mi-longue, peigné vers l'arrière avec soin, geste qu'il effectue souvent, même lorsqu'il parle. De même, il arbore une barbe soyeuse qu'il taille très régulièrement, elle aussi grisonnante. Ses yeux sont joueurs, séduisants et malicieux. Shéogorath sait utiliser son physique pour séduire, pour inciter à la confiance et à la confidence, chose qu'il sait faire aussi avec sa fine bouche.

Malgré son vieil age, le sorcier est beau et rassurant. C'est certainement sa principale force, malgré tous ses pouvoirs. Shéogorath porte des vêtements en soie brodés, son haut est pourpre avec des broderies dorées, dessous il porte une chemise verte, légèrement foncé avec là encore des broderies dorées. Les manches de ses avants bras sont dorés, tout comme ses bottes. Quand à son bas, il est marron clair. C'est une tenue de noble, mais il possède aussi des vêtements de voyageur ou de troubadour.

Shéogorath s'appuie sur une canne de bonne facture, parcouru de dorures et d'une poignée ronde opaque. A sa ceinture gauche, il porte son épée bâtarde puisqu'il est droitier. Malgré son âge, il est en pleine forme, peut être un don de la nature, mais il se vante régulièrement d'avoir un corps de vingt ans !
Histoire :

Acte 1 : Que le Spectacle commence !

Shéogorath est née dans les tribus Varègues au nord du continent, dans une famille récemment converti au christianisme pour des besoins commerciaux. Shéogorath n'a jamais vraiment adhéré à ces nouvelles pratiques, se contentant de prier les anciens Dieux sans demander rien à personne. Après tout, ce n'était pas interdit. Depuis toujours, le jeune garçon adopte un comportement farceur et baratineur. Déjà à cet age, c'est à dire une dizaine d'année, Shéogorath démontre même parfois des tendances sadiques voir psychopathes. Les plus anciens du villages se souviendront peut être d'un homme mort sur le coup, alors qu'il tombait d'un toit. Certains jureront avoir aperçu quelqu'un qui le poussait, mais on ne retrouva jamais le coupable. Plus généralement, Shéogorath s'en sortait toujours en racontant des histoires, ou des mensonges. Le jeune garçon savait lire, ce qui n'était pas rien naturellement dans ce trou pommé, mais le prêtre chrétien de la paroisse lui avait appris, ignorant évidement qu'il ne croyait pas en Dieu, du moins pas celui-ci. Ce début de culture, si on peut appeler ça comme ça, permis à Shéogorath d'inventer des histoires ou des anecdotes paraissant crédibles, pour se sortir de toutes sortes de galères.

En grandissant, il devint comme son père un commerçant. Son paternel s'était converti au christianisme pour accéder au marché chrétien et engranger plus de revenus. Shéogorath n'aimait pas ce métier, c'était ennuyant, de ses propres mots. Hors si il faut savoir une chose sur lui, c'est qu'il déteste, exècre et méprise le retard et l'ennui. Parfois, il s'amusait à inverser des commandes, ou uriner dans les liquides, juste pour que ça créait des histoires, des disputes et parfois des bagarres. Le père ne s’apercevait pas toujours des fourberies de son fils et pensait simplement que le client cherchait à le voler. Et pourtant, Shéogorath n'avait plus dix ans mais s'approchait de la quinzaine.

Seulement, la chance tourna lorsque Shéogorath fit une énième plaisanterie, pour un client des plus étranges. Alors qu'ils livraient une commande, Shéogorath tenta de s'emparer d'une amulette, dont il considérait qu'elle irait mieux sur lui, que sur le vieux croulant, qui de toute manière, n'en avait certainement plus longtemps à vivre. Grave erreur. Un bruit attira son attention, venant d’au delà une porte menant vers les sous-sols. Shéogorath n'hésita pas et s'y engouffra. C'était des catacombes, sinistres. Au centre de la pièce, une sorte de pentacle avec des bougies et des encens. Au milieu, le vieux et des cadavres qui s'animaient. Shéogorath hurla de terreur, puis plus rien. Le noir, l'oubli.

Le jeune garçon ne revit jamais son père, qui d'ailleurs n'était probablement jamais reparti puisque le navire sur lequel ils étaient venus, était toujours là. Dans ce bas monde, la magie a un prix. Créer nécessite un sacrifice, et de la valeur de ce sacrifice, on obtient un résultat. La magie se nourrit des émotions, découlant de notre existence et de notre expérience respective. Le sacrifice d'une personne âgée aura toujours plus de valeur que celle d'un bambin. Sacrifier le jeune Shéogorath n'avait donc aucun intérêt pour l'heure, il valait mieux le laisser mourir, prendre de la bouteille, comme le bon vin. Le Nécromancien décida donc de le garder avec lui, comme serviteur et esclave. Et puis, Shéogorath était assez drôle et divertissant, ce qui représentait un certain intérêt pour cette personne isolé depuis des dizaines d'années. Shéogorath se montra tout d'abord récalcitrant, n'hésitant pas à défier l'autorité et à jouer des tours grossiers à son geôlier, comme cracher dans sa soupe. Mais le vieux n'hésitait pas à le corriger, et très sévèrement, ce qui obligea le jeune garçon à changer.

Shéogorath apprit à se servir de sa tête, il apprit la finesse et la subtilité. Rapidement, il comprit qu'il devait obtenir la confiance de son geôlier, le pousser à abaisser sa garde. Petit à petit, le vieillard le chargea de lui apporter les bêtes pour les sacrifier, les fleurs, races et potions pour ses rituels. Shéogorath apprit à observer, comprendre et déduire. Il apprit à écouter mais aussi, et surtout, à questionner finement son geôlier, au détour d'une conversation, pour obtenir sans le demander une question à un détail qu'il n'avait su élucider seul. Shéogorath apprit à se donner un rôle d'esclave soumis, qui ne se plaignait pas, qui effectuait ses corvées. Le rôle d'un jeune garçon brisé, résigné et reconnaissant. Mais il n'en était rien. Shéogorath apprit à apprécier ce "pourvoir" qu'il avait sur le vieillard, car lorsqu'il avait le dos tourné, il fouillait et plus important, il apprenait. Rien de véritablement concret, mais il savait désormais reconnaître les rituels, et si il ne savait pas nécessairement leur utilité exact, il commençait à saisir leur objectif, et leurs conséquences. Plusieurs fois, il assista à des profanations de cimetières. Une fois, même, le vieillard décida de s'attaquer à un village, envoyant les morts massacrer leurs parents, leurs femmes et leurs petits enfants. Mais c'était un événement isolé, car risqué pour un nécromancien. Ils avaient longuement voyagé avant d'occire tous ces pauvres gens.

Shéogorath n'avait pas de pitié particulière pour eux, mais il ne se réjouissait pas non plus. Leur destin le rendait indifférent, tout comme son propre clan s'était montré indifférent de son destin. C'était certainement l'ordre des choses. Néanmoins, il fut confronté à des situations cocasses qui l'amusèrent beaucoup, comme un nourrisson en putréfaction qui poursuivait littéralement sa mère dans les ruelles, ou des vieillards qui observaient leur défunte femme avec émerveillement avant de se faire dévorer. Shéogorath semblait avoir une certaine fascination pour la mort, ou plutôt les situations, qu'il qualifiait d'amusante, qui en découlaient.

Puis la vie d'esclave reprit son cours, reprenant corvées et ménages. Mais cet événement changea radicalement le jeune homme, désormais il souhaitait apprendre cet art, plutôt que de seulement le comprendre. Si il voulait comprendre, s'était pour s'en protéger jusqu'à maintenant, désormais, il voulait aussi la pratiquer. Le nécromancien s'absentait parfois, et si la majorité du temps, il emmenait ce qu'il qualifiait d’animal de compagnie, il arrivait qu'il le laisse seul dans le repère. Persuadé qu'il avait brisé la volonté de son larbin, il ne s’inquiétait pas de le voir fuir. Shéogorath avait vu de quoi il était capable et aucun humain ne voulait vivre poursuivi par un nécromancien et ses hordes putrides.

Shéogorath profitait de ces absences pour s'infiltrer dans la bibliothèque du vieux, vieux qui ignorait certainement qu'il savait lire. Il lui fallut de nombreux mois pour comprendre certains écrits, notamment le haut-danien, mais certains ouvrages disposaient d'une traduction qui lui permit de traduire d'autres ouvrages. Les années passèrent, Shéogorath avait désormais 20 ans. C'est à cet age que le vieillard choisit de se débarrasser de lui, jugeant qu'il était suffisamment mûr pour que la mort l'emporte.

Shéogorath constata rapidement des changements, des nouveaux pentacles, pentacles qu'il n'avait pas revu depuis quelques années d'ailleurs. Mais aussi, une nouvelle froideur de son maître. Toutes ces choses lui mirent la puce à l'oreille, bien qu'il ne sache pas ce qui l'attendait exactement. Ce fut lors du solstice d'hiver que la vie de Shéogorath bascula pour la seconde fois. Pourquoi le solstice ? Demandez au vieux sénile. Toujours est-il que c'est deux squelettes qui vinrent le chercher dans sa chambre, enfin chambre, cellule, et qui le traînèrent jusqu'à la grande salle de l'office. Shéogorath savait que le vieux avait fait de longues recherches et qu'il voulait essayer de nouveaux rituels, ce qui du coup ne le rassurait pas particulièrement quant à son destin sur cette bonne vieille terre. Face au nécromancien, il comprit que ses pressentiments allaient s'avérer juste. Souriant et provocateur, Shéogorath éclata d'un rire malicieux qui déconcerta le sorcier. Ses yeux vert de jade renforçaient cette air moqueur, Shéogorath se moquait de lui, ils étaient pétillants, vifs et d'une malice peu commune. Puis lentement, il leva la main vers le vieillard, le poing fermé. Alors qu'il comprit ce que son esclave comptait faire, il ouvrit de grands yeux lorsqu'il vit le doigt du jeune garçon se tendre dans sa direction. Le vieux s'effondra au sol et les créatures squelettiques se désagrégèrent en morceau.

C'était LE jour, celui de la fin du spectacle, la fin de la représentation. Shéogorath aurait pu l'implorer, lui révéler qu'il avait appris son art, qu'il pouvait lui être utile. De cette manière, il aurait pu continuer à se jouer du vieillard, mais il s'était lassé de son jeu. En ces quelques années, il avait dévoré la bibliothèque, du moins le taudis que le vieux avait l'outrecuidance d'appeler bibliothèque. Shéogorath prit aussi conscience qu'il n'avait jamais su comment il s'appelait, ni même où il se trouvait. Mais il se contenta d'hausser les épaules, au final, ce n'était pas important à ses yeux.

Acte 2 : Cicéron c'est pas carré.

Shéogorath prit le navire de son père que le vieux avait conservé et dont il se servait parfois pour faire ses incursions nocturnes et meurtrières. Certes, il aurait pu partir en quête de sa patrie d'origine, mais c'était il y a longtemps, on l'avait certainement oublié, pire, on ne l'avait probablement même pas cherché. Il fit le choix de partir vers le sud, les drakkars sont connus pour pouvoir voyager dans les hautes mers. Quand eux vivres, c'était pas ce qu'il manquait dans ce taudis maudit. L'aventure l'appelait et il était certain de bien s'amuser.

Forcément, il s'échoua quelques semaines plus tard, probablement pas plus de trois semaines après son départ. Le jeune homme se retrouva sur des plages de sable chaud. Il en déduisit qu'il venait certainement d'une des nombreuses îles, ou une des côtes de l'Empire Palhenien, un Empire où il y a plus de fonctionnaires que de soldats à ce qu'on disait. Une bien belle connerie si vouliez son avis. Et tant qu'on y est, pourquoi pas leurs permettre de se rassembler pour protester ...

Déambulant affamé sur les plages, il ne tarda pas à tomber sur Feirut, une ville avec des hommes bronzés, parfois même noir, utilisant un dialecte incompréhensible pour lui et utilisant comme montures des chevaux avec une bosse sur le dos. Shéogorath commença à en venir à la conclusion qu'il était tout bonnement mort et qu'ici, c'était le chaos et l'anarchie : Une franche rigolade quoi.

A peine arrivé en ville, Shéogorath assista, à plusieurs reprises dans la même journée, à un phénomène inexplicable et étrange. Un bruit s'éleva dans toute la ville, venant d'un des bâtiments les plus imposant qu'il ait jamais vu de sa vie, et la population se mit à y grouiller. Certains se dirigeaient vers le bâtiment, quand à d'autres, ils sortirent des tapis, et s'agenouillèrent dessus, tous tourné vers la même direction; Curieux, Shéogorath se tourna vers la même direction, ne voulant pas louper ce qu'il y avait de si intéressant à voir ! Tout ce qu'il vit, c'était des guss à genoux sur un tapis, la tête montant et descendant, au fil et à mesure de leur complainte. Des fous. Mais notre bon ami Shéogorath ne perdit pas le nord, mettant à profit cet instant de communion pour détrousser les inconscient qui avaient abandonné leurs marchandises sur les étales. Dans son fond intérieur, il se dit que si ce spectacle avaient lieu une fois par jours, voir plusieurs fois, il n'était pas prêt de mourir de faim.

Shéogorath passa de nombreuses années dans l’Émirat Maranide, si bien qu'il y fêta ses trente ans. Progressivement, il y apprit, rudimentairement, les dialectes locaux, dont le Neghend, le Latin ou l'Orc, il apprit ce qu'était la prière et le courant Chiite de l'Islam. Il goûta très vite à l’intolérance de cette religion, d'autant plus de ce courant là, et dû apprendre à pratiquer, même pour de faux, cette religion. Après les anciens panthéons nordiques et les chrétiens, voilà qu'il devait pratiquer l'islam pour survivre. Mais la malice du trentenaire ne manquait pas de se manifester pour jouer des tours dans son entourage. Néanmoins, ayant conscience des risques et des conséquences qu'il encourrait, si on apprenait qu'il pratiquait, bien que rudimentairement, la magie de la mort, Shéogorath n'en fit pas l'utilisation durant toute cette période. Le nécromancien travailla pour des petits boulots qui demandaient des compétences de charlatanisme ou de représentation, comme défendre les intérêts d'un client, même chanter dans des tavernes ou vendre des babioles à des clients crédules.

Vers la fin de son séjour à Feirut, Shéogorath se retrouva devant les étales des esclaves. Là, il y découvrit un fou de cour, un homme enchaîné, la peinture sur ses joues et son visage à moitié disparu. Néanmoins, dans ses yeux, Shéogorath y découvrit une froideur et une indifférence qui l'intrigua. Plusieurs fois, il vint contempler l'esclave sur l'étale, cherchant à déterminer ce qui l'attirait tant. Si bien, qu'il attira l'attention du maître des esclaves qui l'approcha. A ses yeux, Shéogorath était un client indécis qui n'avait besoin que d'un petit coup de pousse pour se laisser tenter. Surtout que le jeune garçon portait des vêtements coûteux et soyeux, qu'il avait obtenu d'une riche héritier qu'il fréquentait avec ses charmes.

Voyant là une occasion de jouer un tour au marchand, Shéogorath se fit passer pour l'intendant d'un cheikh qui désirait faire l’acquisition d'un esclave atypique. Le gros tenta de le convaincre qu'il pouvait fournir l'esclave idéal pour divertir son maître. Notre bonimenteur afficha ses hésitations et affirma au marchand qu'il devait en discuter avec son commanditaire, et qu'il n'aurait la réponse que dans la soirée. Hors, ce dernier exigeait d'avoir son esclave dans la soirée pour divertir ses invités. Les deux hommes parvinrent à un compromis sur le prix et se donnèrent rendez-vous au coucher du soleil, ici-même sur la grande place. Le marchand l'emmènerait ensuite vers ses meilleurs marchandises.

Mais le client ne s'y présenta jamais. Profitant de l'absence du marchand, Shéogorath se présenta derrière l'entrepôt de ce dernier, entrepôt qu'il avait découvert en suivant le marchand un peu plus tôt. Quelques gardes grouillaient, mais la majorité se trouvaient avec le gros homme à attendre ... personne. Un garde se trouvait excentré des autres. Il s'écroula lorsqu'il le pointa du doigt. Shéogorath le déshabilla et se déguisa en garde pour entrer dans le bâtiment. C'était un marchand modeste, la sécurité n'était pas draconienne et les gardes se relâchaient d'autant plus que l'employeur n'était pas là pour le voir. Il ne lui fallut pas plus de dix minutes pour trouver ce qu'il était venu cherché.

Le fou était dans une cage, il l'observait froidement. Shéogorath sut dans son fond intérieur qu'il l'avait reconnu. Bien qu'en territoire ennemi, l'intrus décida de s'asseoir en tailleur devant la cage pour le dévisager. Si les habits et la peinture montraient un Bouffon devant lui, il lisait à travers ses yeux une forte détermination, une certaine cruauté teinté d'une profonde indifférence. Aucun des deux ne détournaient les yeux, ils affrontaient leur détermination. Du moins, jusqu'à ce qu'ils fussent interrompus par un garde. Shéogorath aurait pu le tuer, là, sur place, simplement en pointant son doigt sur lui. Mais c'était un divertissement qu'il cherchait, c'est pourquoi il se pressa d'ouvrir la cage.

Relativement véloce, le bouffon se jeta sur le garde qui en eut le souffle coupé. A califourchon sur lui, il l'étrangla aussi fort qu'il put, sans hésiter une seule seconde. Shéogorath se délectait de cette scène, savourant les glapissements et les tentatives de la victime, d'happer désespérément de l'air. Moins d'une minute plus tard, il était mort, raide. Le Fou se tourna vers lui, avec le même regard mortel que plus tôt avant. Malicieusement, Shéogorath soutenait son regard, prêt à tendre sa main si il faisait mine de l'attaquer. Brusquement, le captif se détourna de lui, se baissa pour ramasser une épée et s'élança vers la sortie. Déçu, Shéogorath le suivit prudemment. Mais sa déception sera de courte durée, puisque le Bouffon affrontait désormais trois gardes avec une aisance certaine. Le combat fut de courte durée, le gaillard était rapide et malin, il mena son combat en évitant de les affronter en même temps et les frappant quand ils s'y attendaient pas. Ceci dit, en face, ce n'était pas des fines lames ...

Mais les réjouissances n'étaient que de courtes durées, car le marchand était de retour avec ses gardes. Ils étaient pas moins d'une vingtaine, en colère. Le Bouffon sembla sur le coup perdre de son assurance, mais Shéogorath n'avait pas prévu de mourir aujourd’hui, la mort, c'était lui qui la donnait et gracieusement. C'est horrifié que les gardes assistèrent, impuissants, à l'apparition d'une vingtaine de goules qui sortirent de sous la terre. Il s'en suivit d'un combat court, mais sanglant. Beaucoup de gardes prirent la fuite.

Quand à Shéogorath, c'était un homme de théâtre et il était bien décidé à montrer toute l'étendue de son pouvoir à ce Bouffon Royal. Théâtralement, il leva sa main et pointa le gros marchand du doigt, alors qu'il tentait de s'enfuir. Le sac de viande s'écroula pitoyablement au sol et ne se releva pas. Hélas, Shéogorath devait désormais quitter cette ville au plus vite, les autorités n'allaient pas mettre beaucoup de temps à accourir. Le Bouffon n'avait pas de langue, du moins il ne parlait jamais. Shéogorath ne put jamais lui arracher la moindre phrase ou le moindre son de sa voix. Persuadé qu'il y avait un truc pas rond qui tournait dans sa tête, il décida de l'appeler Cicéron.

Le passé de Cicéron est inconnu de tous, mais Shéorogath suspecte qu'il ait fait parti des mystérieux hashashins arabes chiites qui terrorisent le folklore, avant de tomber en disgrâce par ses pairs. Tout le monde sait qu'une personne avec un contrat sur la tête, poursuivi par les hashashins, n'a que peu de chances de survies. Cicéron est un adorateur de la mort, il voue ainsi un véritable culte à Shéogorath qui l'admire et le craint. C'est l'un des rares au monde à savoir que Shéogorath est un nécromancien. Le duo quitta prestement la ville et même l’Émirat, vers de nouvelles destinations. Au cours du voyage jusqu'au Sultanat Silénide, Shéogorath saisit quelques opportunités pour exercer et améliorer sa magie, notamment sur de pauvres tribus dans le désert. Ils furent ... décontenancé ... lorsqu'ils aperçurent des hordes de goules ravager leurs campements.

Acte 3 : Le Cirque en Folie !

Shéogorath et son compère se joignirent à une compagnie de cirque durant toute la traversée du Sultanat Silénide, notamment à Dremssen où ils se produisirent sur les planches. C'est au cours de ce voyage qu'il apprit à jongler, danser et même chanter. Shéogorath se montra très compétent, jouer un rôle était l'histoire de sa vie.

Lorsqu'ils eurent suffisamment d'argent, Shéogorath décida qu'il voulait voir la grande cité de Lilass, Shéogorath avait désormais 34 ans. S'y sentant relativement bien, ils y restèrent une quinzaine d'année, durant lesquelles Shéogorath apprit les usages de la cour, les manières des marchands et le comportement à adopter en présence du haut gratin. Ils enchaînèrent réceptions sur réceptions, animant certaines d'elles et divertissant les invités. Shéogorath savourait le plaisir qu'il éprouvait en mettant ses invités dans des situations délicates, en invitant deux personnes qui se détestaient ou en s'assurant que le mari découvre que sa femme le trompait. C'était des animations auxquelles il se délectait. Un plaisir pervers et sociopathe. Shéogorath fut aussi contraint de faire disparaître des gens gênants, qui parfois suspectaient des choses à son encontre, mais il était suffisamment prudent pour ne pas utiliser sa magie inconsciemment. Mais à l'usure, il savait pouvoir compter sur Cicéron pour faire la sale besogne, et dans le pire des cas, il lui restait son doigt. Une fois, Shéogorath organisa l'assassinat d'un homme gênant lors d'un bal masqué, dans la musique et l'ivresse, sans que personne ne s'en aperçoive avant le matin. Et là encore, les médecins déterminèrent que le cœur du pauvre homme avait dû lâcher à cause de la fatigue et de l'alcool. Une véritable tragédie.

C'est lors de son séjour dans la République, qu'il fit la rencontre d'un mercenaire elfe blanc, qui avait décidé de louer ses talents. Galen était un bon combattant, assez reconnu dans la République.pour ses contrats scrupuleusement respectés. Seulement, il avait de sérieux problèmes avec une puissante famille, qu'un de ses contrats, avait importuné. Shéogorath y vit une occasion d'y gagner un nouveau fidèle, car oui, Shéogorath était suffisamment imbu de lui-même pour se considérer comme étant l'une des incarnations du Malin.

Shéogorath décida donc de lui venir en aide. Non je déconne, il décida d'envenimer les choses, évidement. Usant de magouilles et de mensonges, il aggrava subtilement suffisamment la situation pour que la tête de Galen soit mise à prix. Le mercenaire tenta de résister et si parvint à survivre aux assassins envoyés contre lui, il perdit femmes et enfants. Désespéré Galen voulut mettre fin à ses jours, mais Shéogorath, qui veillait dans l'ombre, sut sortir de sa cachette au moment opportun pour lui offrir la vengeance dont il rêvait certainement. En échange de quoi, Shéogorath ne lui demandait pas grand chose, après tout, simplement son âme et son indéfectible loyauté. Désireux de venger les siens, Galen accepta le marché.

La riche famille possédait une propriété dans la ville, naturellement, mais elle vivait généralement dans une villa en périphérie, à l'abris des regards. C'est à la fois excité et terrifié, que Galen assista à la marche inéluctable d'une horde de goules se fracassant sur la maison de campagne de cette riche famille. Observant la scène de loin, on entendit les cris et les affrontements entre goules et gardes, mais en vain. Shéogorath exigea de ses créatures qu'on garde en vie le chef de la famille, qui fut traîné devant Galen afin qu'il assouvisse sa vengeance. D'un geste sec, le mercenaire décapita le pauvre homme qui n'osait même plus parler. C'est ainsi que Galen devint le garde du corps de Shéogorath.

Acte 4 : Aumont-Dieu !

Se doutant que les autorités ne mettraient pas long feu à faire le rapprochement entre la riche famille et Galen, le trio reprit la route vers le nord. Restant relativement discrets, ils remplirent quelques contrats ci et là, jusqu'à ce qu'ils entendent parler de la situation actuelle dans le Duché d'Aumont. Un duché au bord de la guerre civile, avec un Duc illégitime, une noblesse très mécontente ainsi que des voisins elfiques et turcs belliqueux et félons. C'était aux yeux de Shéogorath la recette miracle d'une anarchie très divertissante. Ainsi, il fit le choix de s'y rendre sans tarder. Désormais, Shéogorath a 51 ans et il vient d'entrer dans cette fiesta, généreusement organisé par le Roi de Dania et son fidèle Archevêque.
Inventaire : Épée Bâtarde
Richesse personnelle : 851 Danegelds (Ceux de la trésorerie de la Compagnie)

Autres

Disponibilités du joueur : Variable
Indisponibilités permanentes : Variable
Fuseau horaire : Paris

**Shéogorath** Messages : 32 Date d'inscription : 06/01/2020

Modèle de fiche de Compagnie

Hors du champ de bataille : Logistique et réputation

Renommée et Réputation :

Renommée : +25
Réputation : 0

Ressources :

Or : 851 Danegelds (Coût des achats : 7 149 Danegelds)
Vivres :
- 100 unités de Céréales (100 Danegelds)
- 50 unités de Fruits (200 Danegelds)
- 25 unités de Venaison salée (300 Danegelds)
- 20 unités de Vin (300 Danegelds)
  Total : 900 Danegelds
Outils : 6 unités (30 Danegelds)
Munitions : 8 unités (24 Danegelds)
Fournitures médicales : 6 unités (60 Danegelds)
Matériels :
- 3 Épée Bâtarde (180 Danegelds)
- 1 Arc Long (25 Danegelds)
- 1 Pavois (150 Danegelds)
- 2 Brigandine (560 Danegelds)
- 1 Grand Ecu (120 Danegelds)
- 4 Francisque (100 Danegelds)
  Total : 1 135 Danegelds

Moral de la compagnie : +118 de Moral
- Base : +50
- Shéogorath : +20
- Cicéron : +10
- Galen : +10
- Nourriture : +28

Liste d'unité

Achat : 2 unités de Capitaines
Coût de Base à l'Unité : 1500 Danegelds
Majoration de Début de Partie : 1 000 Danegelds
Total : 5 000 Danegelds

***

Histoire : Voir "Acte 3 : Le Cirque en Folie."

***

Histoire : Voir "Acte 2 : Cicéron c'est pas carré."

**Narrateur** Admin Messages : 90 Date d'inscription : 03/01/2019

Bienvenue sur Sellswords.

Hormis ce dont nous avons parlé sur Discord (chaque langue te coûte un point de compétence, et tu as 650 Danegelds de moins dans ta bourse), la fiche est acceptable dans l'ensemble. Je valide. Une fois les modifications faites, je transférerai la fiche en section validé et tu pourras commencer à jouer. Je te conseilles toutefois de commencer ton aventure dans les Comtés de Darmont, Aumont ou Vrexin.

Bon courage dans les hauteurs froides des montagnes de brume !

**Shéogorath** Messages : 32 Date d'inscription : 06/01/2020

C'est corrigé ! Merci ! Je commencerai à Aumont.

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